mardi 24 septembre 2013

Conseil du jour : Les bons tuyaux pour la rentrée des classes

Ça y est, c’est la rentrée des classes ! Des milliers d’élèves à travers le pays ont repris le chemin de l’école depuis lundi. L’école fait maintenant place aux vacances, c’est fini les grâces matinées et les jeux ou les balades à n’en pas finir.

Le début des cours est souvent poussif pour les élèves, habitués à un certain rythme de vie durant les vacances, ils ont tout le mal du monde à retrouver les bons réflexes d’écoliers lors de la reprise des cours. La somnolence pendant les cours, les retards, l'absence de plan de travail , de concentration etc… sont autant de choses qu’il faut changer lorsqu’on a repris les cours.
Pour vous aider à bien débuter l’année scolaire, j’ai élaboré quelques principes de base à suivre pour bien reprendre les cours. Ces principes sont simples et peuvent vous servir durant toute l’année scolaire.

1.      Se lever tôt pour se préparer avant d’aller  au cours.
2.      Prendre un bon petit déjeuner c’est important.
3.      Arrivée à l’heure à l’école, c’est la moindre des choses.
4.      Etre attentif pendant les cours et poser des questions quand c’est nécessaire.
5.      A la fin des cours, vérifier si tout est dans le cartable et les exercices à faire à la maison.
6.      En rentrant de l’école,  il faut manger ensuite se reposer et enfin faire des exercices.
7.      Pour travailler, faites le dans votre chambre ou dans un endroit calme et éclairé
8.      Il faut toujours faire une révision des leçons du jour et anticiper sur celles à venir
9.      Faire son cartable assidûment après le travail, vérifier si les cahiers correspondent aux cours du lendemain  
10.   Se coucher tôt, 21H30. C’est également la moindre des choses

J’espère que ces conseils vous aideront durant cette année scolaire, en tout cas c’est ce que je vous souhaite.
                         

                         Bonne rentrée des classes à toutes et à tous

Sujet du jour : La micro-finance, une solution contre la pauvreté.

Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté dans nos pays en développement, la micro-finance constitue  sans aucun doute une piste de solution intéressante pour les Etats Africains. Il va sans dire que la maîtrise de ce mode de financement n’est pas tout à fait l’apanage de nombreux pays. La méconnaissance de la micro-finance et l’absence de réelles politiques nationales en vue de sa vulgarisation, sont autant de raisons qui justifient sa faible utilisation.
Comme disait Socrate : « Avant de commencer entendons nous sur le sens des mots », la définition de la micro-finance est un préalable pour permettre à tout un chacun de savoir de quoi on parle. La micro-finance désigne  l’offre de produits et services financiers aux populations pauvres et exclues des systèmes financiers traditionnels. Le microcrédit constitue la dimension la plus connue de la micro-finance, toutefois une diversité de produits et services est également proposée comme les comptes courants, l’épargne et le transfert d’argent.
C’est au Bangladesh vers les années 70 que la micro-finance  a été popularisée  grâce au Pro-
fesseur Yunus. Il a aidé les ‘’pauvres’’ en les prêtant de petites sommes d’argent et en les accompagnant dans leurs activités, grâce à cela le Pr. Yunus  a pu faire sortir des millions de ses compatriotes de la pauvreté.  Cette réussite sociale et économique lui a même valu le Prix Nobel de la Paix en 2006.
La micro-finance revêt plusieurs aspects intéressants qui pourraient réduire considérablement la pauvreté dans nos zones  rurales et urbaines. En zone rurale elle permet aux pauvres de créer et/ou de développer leurs toutes petites activités commerciales ou agricoles  génératrices de revenus réguliers, ce qui est important quand on sait que l’une des caractéristiques majeure du ‘’pauvre’’ c’est l’irrégularité de ses revenus. La micro-épargne et la micro-assurance qui seront constituées grâce à leurs activités économique,  permettront à ceux-ci de faire face à certains imprévus comme la maladie, ou encore certaines exigences comme l’école des enfants.  Les femmes sont les plus nécessiteuses, elles sont souvent chefs dans les familles monoparentales dans certains de nos Etats. Ce sont elles qui font le commerce ou l’agriculture dans nos villages pour pouvoir subvenir aux besoins de la famille. Dans les zones rurales toujours, les coopératives agricoles  ou artisanales sont aussi les cibles de la micro-finance. A travers elle, les membres pourront avoir accès à des crédits qui leurs permettront d’augmenter leurs équipements de production, ce qui ne leur ait pas permit par les crédits bancaires  traditionnelles.  La micro-finance dans ce cas renforce non seulement les liens sociaux dans la communauté  mais aussi offre aux membres de celle-ci les moyens de sortir de la pauvreté en développant leurs moyens de subsistance.
Dans les zones urbaines, les jeunes et les femmes sont les premiers demandeurs de financement. Les projets présentés par ces derniers ne correspondent pas souvent aux lignes de crédits octroyées par les banques  commerciales, ce qui pénalisent la création d’entreprises et le développement des PME locales. C’est pourquoi, les IMF (Institution de Micro-Finance) sont la solution adaptée à ce genre de projets peu coûteux en financement. Plusieurs jeunes disposent des projets ou idée de projet, cependant l’absence de garantie ou la complexité des pièces à fournir  entravent  comme toujours leurs financements par les banques.
Au Gabon par exemple, il existe 11 IMF majeures et plusieurs fonds d’aide aux PME. Ces institutions participent chacune à son niveau au financement des PME et projets individuels. Depuis quelques années déjà des structures comme FINAM, GAMIFI, CEFEC, LOXIA EMF,  ont augmenté le volume de leurs financements à cause du nombre important de demandeurs de crédit qui se dirigent vers eux depuis quelques années. D'ailleurs les statistiques le prouvent, au 31 Décembre 2010 les ressources de l’ensemble du secteur se chiffraient à 11,90 milliards fCFA soit une augmentation de 63% par rapport à 2009. Toutefois, leurs disséminations à travers le territoire national reste faibles, ce qui ne rapproche pas les IMF des plus nécessiteux, c'est-à-dire les jeunes et les femmes. Les institutions de micro-finance sont initialement destinées aux ‘’pauvres’’, ces derniers doivent mettre en place un réseau efficace d’agences pour soutenir les petites activités commerciales à l’intérieur du pays car ce sont les populations de l’arrière pays qui connaissent véritablement une carence en financement.
L’Etat dans sa politique d’aide et de développement des PME locales  et des projets individuels, avait mis en place des structures qui avaient pour vocation la vulgarisation des IMF. Il s’agit du CNPMF (Cellule Nationale de Promotion de la Micro-finance)  ou encore le FODEX (Fond d’aide et d’EXpension). Malheureusement avec l’absence de moyens conséquents  et viables,  et une gestion scabreuses des fonds alloués, ces structures ou organismes n’ont pas connu le succès attendu. Il faut savoir que des fonds permanents et surs sont des impératifs  pour maintenir  le financement  à long terme des PME, or ces organismes souffrent d’insuffisance en capitaux permanent.
Il va sans dire que des efforts considérables restent à fournir de la part de l’Etat mais aussi de la part des IMF locales. Une meilleure politique de vulgarisation et de sensibilisation serait la bienvenue pour les micro-entrepreneurs. Des fonds conséquents et permanents doivent être mobilisés pour permettre aux organismes de micro-finances crées par l’Etat de jouer pleinement leurs rôles. En ce qui concerne les IMF locales, un meilleur  accompagnement des femmes et des projets individuels dans les zones rurales est recommandé.  La sensibilisation des bénéficiaires sur la nécessité d’avoir une culture d’épargne et d’assurance. Des mécanismes doivent être mises en place pour  faciliter la création des IMF afin que tous les détenteurs de projets puissent avoir un large choix d’offres de financement.

La micro-finance est réellement une alternative pour la lutte contre la pauvreté, elle permet aux populations vulnérables de  développer leurs activités commerciales. Elle autonomise les ‘’pauvres’’ en leurs permettant d’épargner et de prendre une assurance. Cette stabilité financière garantie la scolarisation des enfants, leurs soins médicaux, éloigne la famille de la faim et enfin responsabilise les jeunes. Les coopératives  et autres groupements d’intérêt communs trouvent en la micro-finance un moyen de développement de leurs activités, contrairement aux banques qui ne sont pas trop friands de ce genre de financement ‘’à risque’’. La micro-finance a bien réussi ailleurs, avec une meilleure adaptation par rapport à nos réalités, elle peut sans aucuns doutes couvrir les besoins en financement des détenteurs de projets ce qui in fine permettra à ces derniers de sortir de la pauvreté ou de la précarité.

            Vivement que la micro-finance participe à la lutte contre la pauvreté.