dimanche 20 octobre 2013

Le conseil de sécurité de l’ONU doit se démocratiser

Pour la première fois de l’histoire un pays refuse de siéger au conseil de sécurité des Nations Unies. L’Arabie Saoudite qui a été élue pour faire parti de ce conseil, a décliné son siège estimant que l’ONU n’a jamais pris ses responsabilités en ce qui concerne les différents conflits qui sévissent dans cette partie du monde, notamment la guerre en Syrie et le conflit Israélo-palestinien.
Cette décision de l’Arabie Saoudite met en lumière les frustrations et le mécontentement manifeste de ce pays face à l’incapacité du conseil de sécurité à régler des conflits qui ma foi cause beaucoup de tords aux populations Arabes. Depuis des années les guerres de même nature s’enchainent dans les pays Arabes et aucune résolution efficace visant à mettre un terme à ces conflits n’a été voté par le conseil, la preuve la guerre en Syrie continue et le conflit Israélo-palestinien s’enlise.
 Si on ramène le sujet dans le cadre Africain, on se rend compte que le conseil de sécurité des Nations-Unies n’a pas et ce depuis une vingtaine d’années déjà, régler la guerre en RDC, au Darfour, dans la corne de l’Afrique et j’en passe. Comment comprendre qu’un organisme qui est sensé avoir tous les pouvoirs d’action, n’arrive pas à résoudre des guerres qui durent et tuent depuis des décennies les populations civiles à travers notre continent.
La seule explication rationnelle est la constitution actuelle du conseil de sécurité : sur les 15 membres que compte le conseil de sécurité, 5 pays membres permanents appelés « puissances » possèdent le droit de veto et de vote contre 10 pays membres non permanents qui n'ont que le droit de vote . Ce pouvoir qui est supérieur à celui du conseil de sécurité, empêche véritablement, la bonne action de l’organe Onusienne. C’est une DICTATURE que de continuer à s’arroger ce pouvoir qui annihile le vote des dix autres membres du conseil de sécurité. Nous sommes en démocratie et cette dernière doit commencer d’abord au sein du conseil de sécurité.
C’est du réalisme que l’Arabie Saoudite a fait preuve, malgré les appels des autres pays Arabes qui lui demandaient de revenir sur sa décision, elle n’a pas toujours répondu favorable à leurs exhortations. Des marionnettes, des chaises musicales, c’est ce que sont les dix membres non permanents du conseil. Ils sont dénués de tout réel pouvoir de vote car ce dernier peut à tout moment être anéanti ou cassé par le véto d’un des 5 membres permanents. Comment pouvons-nous attendre le meilleur de ce conseil avec une telle discrimination? Il est vrai que ce sont ces « puissances » qui ont gagnés la seconde guerre mondiale, c’est pourquoi ils s’arrogent ce droit de véto, mais il faut accepter que la guerre soit finie depuis plus de 50 ans et que le monde a changé.
Les pouvoirs du conseil de sécurité de l’ONU doivent être revus et augmentés, le droit de véto doit pour ma part être abrogé pour que la voix de toutes les Nations membres du conseil de sécurité compte véritablement. Les pays Africains doivent réfléchir sur ce sujet qui est d’une grande importance pour une meilleure résolution des conflits en Afrique. La décision de l’Arabie Saoudite doit inspirer les Etats membres de l'ONU sur la nécessité de réformer le conseil de sécurité.